
L'impact de La Touline d'Apprentis d'Auteuil mesuré
Depuis 2016, La Touline d’Apprentis d’Auteuil accompagne des sortants de protection de l’enfance. Publiée le mois dernier, l'étude d'impact du syndicat France Générosités montre en quoi ce programme, financé grâce à la générosité du public, évite à terme de nombreux coûts sociaux.
Comment convaincre un donateur, un mécène ou un financeur que son don est efficace et change réellement la trajectoire des jeunes ? En évaluant concrètement son impact. C'est le pari qu'a fait France générosités, le syndicat représentant les organismes faisant appel à la générosité du public, en étudiant sept dispositifs, dont le programme national La Touline d'Apprentis d'Auteuil.
Des coûts sociaux évités

La fondation savait déjà que l'accompagnement proposé par les Toulines aux jeunes adultes sortant de protection de l'enfance répondait à un vrai besoin. Une réalité confirmée par une première étude d'impact social confiée au cabinet Geste en 2018, deux ans après la création du dispositif par Apprentis d'Auteuil.
Cette fois, c’est France générosités qui publie une nouvelle étude d'impact. Un travail conduit par le cabinet Koreis, qui cherche (notamment) à estimer et monétiser les coûts évités pour les finances publiques grâce à la mise en place d’un projet social tel que celui des Toulines.
Les chiffres mis en valeur par le document (ils portent sur l'examen de la trajectoire de 125 jeunes accompagnés entre 2019 et 2021) parlent d'eux-mêmes. Selon l'étude, à l'échelle du dispositif financé à 59% par la générosité privée, un euro de don génère 6,2 euros de coûts sociaux évités à terme. Autre donnée révélée par l'étude, plus de la moitié des jeunes suivis ont trouvé un emploi en CDD ou CDI grâce aux Toulines d'Apprentis d'Auteuil.
D'autres effets positifs non monétisables

Ces chiffres sont encore plus significatifs en ce qui concerne le logement : à l'issue de leur accompagnement par les Toulines, la quasi-totalité des jeunes suivis dispose d’une solution de logement pérenne.
L'étude rappelle au passage que la situation des jeunes sortant de l’ASE est particulièrement défavorable sur le plan du logement, condition première d’une bonne insertion : seul un tiers d’entre eux trouve un logement dans le secteur privé ou social, les autres étant hébergés par la famille, chez des amis, dans des centres d’hébergement d’urgence, ou à la rue…
L'étude souligne d'autres effets positifs non monétisables, en particulier la dimension psychologique de l'accompagnement des travailleurs sociaux d'Apprentis d'Auteuil auprès des jeunes qui fréquentent la Touline.
La réponse à un véritable enjeu de société
Pour Cécile Valla, responsable national du programme La Touline, "ces résultats sont précieux et nous confortent dans l'intérêt de poursuivre notre mission. Nous n'aurions jamais pu nous développer et toucher autant de jeunes, sans le soutien de la générosité privée. Nos Toulines contribuent clairement à sécuriser leurs parcours. Aujourd’hui, nous répondons à un véritable enjeu de société."
À consulter : ETUDE DE CAS FRANCE-GÉNÉROSITÉS SUR LA JEUNESSE /projet La Touline d'Apprentis d'Auteuil
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